🦾 L’intelligence du mouvement : quand la prévention devient une compétence du futur

Et si la compétence la plus sous-estimée du monde professionnel… était celle de notre propre corps ?

On forme à Excel, à la gestion de projets, à la prise de parole, à la communication bienveillante…
Mais à quand remonte la dernière fois où une entreprise a formé ses collaborateurs à utiliser leur corps intelligemment ?
À gérer leur posture, leur énergie, leur respiration, leur récupération ?

Bienvenue dans l’ère des “body skills” — ces compétences physiques, sensorielles et motrices qui, demain, feront la différence entre un salarié performant et un salarié en souffrance.
Et si la prévention des TMS n’était plus un “plus”, mais une compétence stratégique ?

🧠 Le mouvement, une intelligence à part entière

La science l’affirme depuis des décennies : le cerveau se nourrit du mouvement.
Les neurosciences l’ont prouvé : notre système nerveux, nos capacités cognitives et même nos émotions sont étroitement liées à la motricité.

Quand nous bougeons, nous activons une cascade de mécanismes physiologiques :

  • meilleure oxygĂ©nation du cerveau,

  • sĂ©crĂ©tion de dopamine et d’endorphines,

  • rĂ©gulation du stress,

  • amĂ©lioration de la mĂ©moire et de la concentration.

En clair : bouger, c’est penser mieux.

Or, le monde du travail moderne a fait tout l’inverse.
Nos métiers se sont numérisés, nos postes se sont figés, nos corps sont restés assis — parfois plus de 9 heures par jour.
Le résultat ? Une génération de collaborateurs hyperconnectés… mais déconnectés de leur corps.

⚠️ Le désapprentissage corporel : un risque invisible

La sédentarité est devenue un fléau silencieux.
Le corps humain, conçu pour le mouvement, s’adapte mal à l’immobilité prolongée :

  • Muscles endormis, qui perdent leur tonus.

  • Dos raides et douloureux, faute de mobilitĂ©.

  • Fatigue chronique, car la circulation sanguine est ralentie.

  • Cerveau sursollicitĂ©, qui compense par du stress.

Ce désapprentissage corporel ne touche pas seulement la santé physique :
il influence aussi le comportement, la posture managériale, la communication non verbale, la confiance en soi.

Un collaborateur tendu, crispé, immobile, finit par transmettre ces signaux à son entourage.
Une équipe entière peut “somatiser” la sédentarité sans même s’en rendre compte.

👉 C’est là qu’entre en jeu l’intelligence du mouvement : la capacité à écouter, comprendre et ajuster son corps pour maintenir un équilibre durable.

🧍 Développer les “body skills” en entreprise

Les body skills, c’est l’art de mieux habiter son corps au travail.
Une forme de littératie corporelle que l’on n’enseigne nulle part, mais dont tout le monde aurait besoin.

1. Sensibiliser : le corps comme ressource professionnelle

La première étape, c’est de redonner au corps sa légitimité dans l’entreprise.
Non pas en le réduisant à un “outil de production”, mais en le considérant comme un vecteur de performance globale.

Les études sur la QVT le prouvent :

  • Les salariĂ©s qui bougent davantage se disent 25 % plus concentrĂ©s,

  • Leur absentĂ©isme chute de 30 %,

  • Leur engagement augmente sensiblement.

Autrement dit : un corps actif, c’est une tête claire.

2. Former Ă  la conscience posturale

Il ne s’agit pas d’imposer des séances de stretching en open space (promis !).
Mais de transmettre les bons réflexes :

  • Identifier les signaux d’alerte (raideur, inconfort, fatigue visuelle).

  • Ajuster sa position selon la tâche (debout, assis, mobile).

  • IntĂ©grer des micro-pauses actives, sans culpabilitĂ©.

Ces “body skills” ne demandent ni matériel, ni temps supplémentaire.
Seulement un peu de formation, d’attention et d’encouragement.

3. Valoriser le mouvement professionnel

Beaucoup d’entreprises associent encore le mouvement à la distraction : se lever, marcher, s’étirer, c’est “perdre du temps”.
C’est une erreur culturelle majeure.

Un salarié qui se lève, c’est un salarié qui prévient une douleur, oxygène son cerveau et prépare une meilleure décision.
La culture du mouvement, c’est aussi une culture du discernement.

💪 La méthode kiné : apprendre par le corps, pas par le PowerPoint

C’est là que les kinésithérapeutes-formateurs comme ceux de Novadone font toute la différence.
Ils apportent une expertise unique : celle du corps en mouvement.

1. L’observation terrain

Avant de former, on regarde.
Comment les collaborateurs bougent-ils, se penchent-ils, se lèvent-ils, portent-ils ?
Chaque geste raconte une histoire : de fatigue, de contrainte ou d’habitude.

Ce diagnostic précis permet d’adapter le contenu à la réalité du poste, et non à une théorie abstraite.

2. L’expérientiel avant tout

Nos formations sont vivantes, concrètes, participatives.
Pas de slides interminables : on bouge, on teste, on ressent.
L’idée ? Faire comprendre le mouvement par l’expérience sensorielle, pas par la démonstration.

Car ce que le corps ressent, le cerveau retient.

3. L’auto-évaluation : apprendre à se corriger soi-même

Nous apprenons aux salariés à s’observer et à ajuster leurs gestes au quotidien.
C’est le début d’une véritable autonomie posturale.

Grâce à nos guides d’auto-évaluation et à un suivi post-formation, chacun devient acteur de son propre bien-être.

4. L’intelligence collective du mouvement

Quand toute une équipe apprend à bouger mieux, c’est l’ensemble de l’entreprise qui respire mieux.
On passe d’une prévention imposée à une culture partagée.

💼 La prévention, nouvelle compétence stratégique

Pendant longtemps, la prévention a été perçue comme un coût réglementaire.
Aujourd’hui, elle devient une compétence d’avenir.

Pourquoi ? Parce qu’une entreprise qui sait préserver son capital humain est une entreprise plus durable, plus performante et plus attractive.

  • Elle rĂ©duit les arrĂŞts de travail,

  • Elle valorise son image employeur,

  • Elle favorise la fidĂ©lisation,

  • Elle amĂ©liore son efficacitĂ© collective.

L’intelligence du mouvement, c’est le lien entre performance, santé et durabilité.
C’est l’équilibre entre la rentabilité économique et le respect du vivant — celui des collaborateurs.

🌿 L’approche Novadone : transformer la prévention en réflexe

Chez Novadone, nous croyons que bouger mieux, c’est travailler mieux.
Et que former à la prévention, c’est bien plus qu’une obligation : c’est une transformation culturelle.

Nos formations gestes & postures, animées par des kinésithérapeutes, intègrent :

  • des outils d’analyse du mouvement,

  • des exercices pratiques adaptĂ©s Ă  chaque mĂ©tier,

  • des supports d’auto-Ă©valuation,

  • et un accompagnement dans la durĂ©e.

Nous faisons le pont entre le monde du soin et celui de l’entreprise — entre la biomécanique et la performance humaine.

🚀 Conclusion : la posture, nouvelle forme de leadership

Le leadership du futur ne se mesure pas seulement en chiffres ou en soft skills.
Il se lit dans la posture : dans la manière de respirer, d’occuper l’espace, d’incarner la sérénité.

Un manager crispé crée de la tension.
Un manager qui bouge avec fluidité inspire confiance.

L’intelligence du mouvement, c’est celle qui aligne le corps, le mental et la performance.
C’est le socle de la santé durable, du bien-être collectif et du plaisir de travailler.

Parce qu’au fond, prévenir, c’est aussi apprendre à mieux se mouvoir.
Et ça, chez Novadone, on le pratique tous les jours.

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Interview avec Denise Silber Prévention, Qualité de Vie au Travail et La FNIM: À la découverte de la start-up Novadone fondée par des kinésithérapeutes

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