Bouger au travail sans passer pour le “bizarre” : comment instaurer une vraie culture du mouvement en entreprise
Introduction : lever le tabou du salarié qui bouge
Qui n’a jamais vu ce collègue se lever en pleine réunion pour s’étirer, faire quelques pas, ou même rouler les épaules ? Avouons-le, notre premier réflexe est souvent un sourire en coin : “Il est un peu bizarre, lui…”
Et pourtant, il est peut-être le seul à vraiment prendre soin de sa santé.
Dans nos entreprises, la culture du mouvement reste trop souvent absente. On valorise la concentration, l’immobilité, l’endurance derrière l’écran. Résultat : dos bloqués, cervicales tendues, jambes lourdes, TMS à répétition.
👉 La bonne nouvelle ? Il est possible de bouger au travail sans gêne, sans ridicule et sans perdre en efficacité. Et ça change tout, pour la santé comme pour la productivité.
Pourquoi on associe “bouger” à “bizarre”
La culture professionnelle française (et pas seulement) a longtemps valorisé :
Le fait d’être assis = concentré.
Le fait de bouger = “ne pas travailler sérieusement”.
Le fait de prendre des pauses = “manquer de motivation”.
Résultat : un salarié qui s’étire ou marche un peu est perçu comme “hors cadre”.
Pourtant, la science est claire : rester immobile plus de 45 minutes d’affilée provoque un ralentissement de la circulation sanguine, une baisse de vigilance et des tensions musculaires qui s’accumulent.
Autrement dit : celui qui bouge est plus performant que celui qui reste cloué sur sa chaise.
Les micro-pauses actives : de la science à la pratique
Les micro-pauses actives ne sont pas des distractions, mais de véritables outils de santé et de performance.
🔹 Qu’est-ce que c’est ?
De courtes interruptions de 1 à 3 minutes, toutes les 30 à 60 minutes, pour :
se lever,
marcher,
s’étirer,
respirer profondément,
bouger les articulations.
🔹 Les bénéfices mesurés :
+20 % de concentration et de productivité après une micro-pause.
Réduction des douleurs lombaires et cervicales.
Amélioration de la circulation sanguine (adieu jambes lourdes).
Baisse du stress et des tensions nerveuses.
🔹 Exemples concrets au bureau :
Marcher jusqu’à l’imprimante plutôt que d’attendre la pile de documents.
Se lever pendant les appels téléphoniques.
Faire une respiration profonde et s’étirer en haut de l’écran de l’ordinateur.
Monter les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur.
Bref, des gestes simples, invisibles ou presque, mais qui changent tout.
Les tabous à briser
Pourquoi n’ose-t-on pas toujours bouger au travail ? Parce qu’il existe des freins culturels :
La peur du regard des autres : “Si je m’étire, on va croire que je m’ennuie.”
La culpabilité : “Si je prends 2 minutes, c’est du temps perdu.”
Le management : certains responsables valorisent encore la présence assise plutôt que l’efficacité réelle.
Il est temps d’inverser la perspective : un salarié qui bouge est un salarié qui prend soin de son outil de travail principal — son corps.
Le rôle clé des managers et de la direction
Créer une culture du mouvement ne repose pas uniquement sur la bonne volonté individuelle. Les managers ont un rôle essentiel pour :
Montrer l’exemple : un manager qui se lève en réunion, ça normalise le geste.
Valoriser les pauses actives : expliquer qu’elles sont intégrées à la performance.
Mettre en place des rituels collectifs : étirements en début de journée, marche rapide pendant une réunion téléphonique.
Aménager les espaces : zones debout, bureaux réglables, affiches incitatives.
Bref, il s’agit de passer du “c’est bizarre” à “c’est normal et encouragé”.
Comment les kinés peuvent aider à instaurer cette culture
Chez Novadone, nous voyons chaque jour que former aux gestes et postures ne suffit pas. Il faut aussi :
Accompagner les salariés pour qu’ils osent bouger au quotidien.
Désamorcer les tabous en expliquant scientifiquement pourquoi bouger = mieux travailler.
Proposer des exercices discrets et simples que chacun peut faire à son poste.
Créer un suivi pour que les bonnes pratiques deviennent une habitude.
En tant que kinésithérapeutes, nous avons la légitimité scientifique et l’expérience terrain pour convaincre aussi bien les salariés que les managers.
L’approche Novadone : bouger devient un réflexe
Notre méthode :
Observer les postures et rythmes de travail existants.
Former aux gestes justes, mais aussi aux micro-pauses actives.
Impliquer les managers dans la démarche.
Mettre à disposition des guides pratiques et des rappels simples.
Suivre dans le temps pour ancrer la culture du mouvement.
Résultat : une entreprise plus vivante, des salariés plus énergiques, et des TMS en baisse.
Conclusion : de “bizarre” à “indispensable”
Dans quelques années, celui qui ne bougera pas au travail sera vu comme “bizarre”. Parce que la science, les chiffres et l’expérience le prouvent : rester immobile, c’est inefficace et dangereux.
💡 Instaurer une culture du mouvement, c’est investir dans :
la santé,
la motivation,
la productivité,
et même l’image de l’entreprise.